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Peut-on concilier études et engagement ? A l’INSA Strasbourg c’est possible, en particulier grâce à un dispositif original : le projet de fin d’études solidaire. Julie de Clermont, diplômée de l’INSA Strasbourg a été la première à saisir cette opportunité lors de son PFE au printemps 2022. Elle partage avec vous ce retour d’expérience.

Julie de Clermont

Julie de Clermont, aujourd’hui ingénieure diplômée en génie électrique de l’INSA Strasbourg, a  été la première étudiante à expérimenter le projet de fin d’études solidaire.

Le projet de fin d’études solidaire : de quoi s’agit-il ?

La dernière année de formation d’ingénieur s’achève par un projet de fin d’études en milieu professionnel d’une durée pouvant s’étendre jusqu’à 6 mois. Les étudiants de l’INSA Strasbourg peuvent alors choisir de consacrer 6 semaines de ce temps à une mission de bénévolat au bénéfice d’une association. L’entreprise d’accueil s’engage à financer le temps consacré par le stagiaire à l’association.

Le premier projet de fin d’études solidaire a été réalisé par Julie de Clermont, élève ingénieure génie électrique.  Elle a donc mené de front son stage au sein de l’entreprise Eurovia, filiale du groupe Vinci et son engagement au sein de l’association Utopia 56.

Une journée par semaine de bénévolat au service des migrants et des demandeurs d’asile

L’association Utopia 56, créée en 2009, se donne pour missions principales d’accompagner les demandeurs d’asile à plusieurs niveaux et de changer le regard sur l’asile.

Ainsi, Julie s’est impliquée dans diverses activités de l’association. En effet, elle collectait, triait et des distribuait des biens de première nécessité. De plus, elle participait à la mise à l’abri des mineurs isolés de leurs familles et à l’accompagnement administratif des demandes d’asile.

Multiplicateur de compétences et activateur de motivation

Pour Julie, le PFE solidaire représentait une opportunité de renforcer ses capacités acquises pendant sa formation d’ingénieur: « Parfois, il y avait des périodes de travail plus soutenues au sein de l’entreprise. Pour me dégager du temps pour l’association, j’ai appris à travailler plus efficacement. ».  La charge de travail pouvait être conséquente cependant cela n’effrayait pas Julie. D’autant plus que le cadre dans lequel se déroulait cette expérience était favorable. En effet, l’entreprise Eurovia accordait à Julie un jour par semaine et l’association Utopia 56 faisait également preuve de flexibilité.

Finalement, la combinaison de ces deux expériences a permis à Julie de réaliser des missions au sein de milieux différents et complémentaires.  D’un côté, Julie s’est immergée dans le monde de l’entreprise qu’elle perçoit  comme étant « codifié » et de l’autre, son expérience associative qui  lui est apparue « plus spontanée » et qui nécessitait de faire preuve « d’autonomie et d’adaptation. ».

A l’issue de ce bilan positif, Julie recommande donc cette expérience aux étudiants de l’INSA Strasbourg : « Après quatre ans dans la technique, cette expérience m’a apporté un souffle nouveau. (…) Cela nous aide à prendre conscience d’entrer dans la vie [active] en tant que citoyen ».

Une initiative soutenue par les entreprises et l’INSA Strasbourg

Certaines entreprises comprennent la quête de sens de jeunes diplômés qui arrivent sur le marché du travail. Cette compréhension, Julie l’a trouvée au sein de l’entreprise Eurovia : « J’avais le soutien de mon tuteur et de mes collègues qui étaient très intéressés par ce que je faisais dans l’association. »

À l’INSA Strasbourg, Julie a inauguré le dispositif projet de fin d’études solidaire. Cette initiative a été perçue favorablement notamment par son tuteur, Thomas Lafont. En effet, l’enseignant a souligné la richesse que comporte un tel projet : « La solution du PFE solidaire, a permis à Julie d’allier à la fois, un domaine technique pour valider son diplôme d’ingénieur de génie électrique et son souhait d’agir pour le bien commun. ».

La direction de l’école encourage vivement les étudiants à se saisir de ce dispositif. Nathalie Gartiser, directeur du Centre Gaston Berger, en explique la raison : « Nous sommes effectivement attachés à former des ingénieurs et des architectes humanistes qui maitrisent des compétences techniques tout en restant ouverts sur le monde et capables de comprendre et de s’approprier les enjeux de demain. Nous souhaitons un bel avenir à Julie, un modèle d’engagement dont nous sommes fiers et qui, il faut l’espérer, ouvrira la voie à d’autres étudiants. »

Les étudiants intéressés par le dispositif sont encouragés à se rapprocher du Centre Gaston Berger afin de connaitre les conditions et les modalités du stage solidaire.

Le Centre Gaston Berger est un service de l’INSA Strasbourg, qui œuvre à la conception et au déploiement d’actions favorisant les diversités, l’engagement, la réussite et le bien-être de ses apprenant·e·s.  Il bénéficie du soutien de la Fondation INSA Strasbourg pour mener ses actions.

Contact : cgb@insa-strasbourg.fr

 

 

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